Portrait of maria sk odowska curie

Féminisme quantitatif

L’autre jour, j’ai participé à la 7ème journée francilienne Urbanisme et Santé. Au début de la session d’après-midi se plaçait une Carte blanche à un grand témoin : c’était Ariella Masboungi, une urbaniste féministe (que je ne connaissais pas), qui bouscula un peu l’auditoire en lui lançant : Osez la ville féministe !

Elle termina son propos sur la question de la place des femmes dans l’odonymie des villes européennes, montrant le pourcentage de rues portant des noms de femmes dans quelques cités. On découvrit ainsi que, malgré toutes les actions d’Anne Hidalgo en ce domaine, Paris (à 8,6 % - c’était 4 % en 2011) peinait à dépasser Lyon (8,5 %) et restait dans le ventre mou européen.

Ce que Mme Masboungi ne commenta pas et qui figurait pourtant sur sa diapositive était le palmarès des femmes concernées sur cet échantillon de villes. On put rapidement constater et, à mon sens, déplorer, que sur les dix premières femmes honorées, neuf étaient des saintes catholiques : Notre-Dame en tête, sainte Anne ensuite, Marie Curie sauvant l’honneur de la laïcité en montant in extremis sur le podium ! Et encore sous le nom de son mari et pas en tant que Maria Sklodowska…

 

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