Blog

  • Coup de menton et calvitie

    Coup de menton, calvitie et populisme, comme un air de déjà vu... Il leur manque quoi chez LFI, la culture historique ou un service de communication graphique ?

    Mussolini mezzobustoGzwcricwsaaxi9o

  • Des efforts pour la planète.

    • Par
    • Le 09/08/2025

    Persuadé que les actions individuelles peuvent, si elles ne sont pas isolées, avoir un effet global, j'ai insisté ces dernières années pour que les déplacements organisés par la ville d'Antony vers nos communes jumelles soient effectués autant que possible en train et pas systématiquement en avion. Pour Reinickendorf (Berlin), les refus opposés par Jean-Yves Senant ont varié au cours du temps : tout d'abord c'était impossible, il n'y avait pas de ligne ferroviaire ; puis c'était trop compliqué, il fallait changer à Francfort ; finalement, c'était vraiment trop long...

    En mai dernier, Anne et moi, désireux de (re)récouvrir Berlin avons réservé un aller-et-retour Paris-Berlin en 1ère classe, sans changement (756 € au total) : départ de la gare de l'Est à 09.55, arrivée à la gare centrale de Berlin à 18.03.

    Evidemment c'est plus long que l'avion. Surtout que l'arrivée s'est faite à 19.40 au lieu de 18.03 et que la cafétéria était exceptionnellement fermée... De plus, il a fallu patienter deux mois pour percevoir 60 € d'indemnités de retard de la Deutsche Bahn.

    Mais nous avons pu profiter de Berlin, du Reichstag à la place d'Antony devant la mairie de Reincikendorf, l'esprit léger : nous n'avons relargué que l'équivalent de 14 kg de CO2 dans l'atmosphère au lieu de 975 kg si nous avions pris l'avion. 98,6 % de réduction, ça vaut bien quelques efforts, non ?

  • OrlyVal au prix du Navigo !

    Depuis déjà 15 jours, et pour encore un mois, le RER B est interrompu entre la Croix-de-Berny et Massy-Palaiseau en raison de travaux aux Baconnets. Nombre d'Antoniens souhaitant rallier Paris sont donc contraints de se rabattre sur les bus de remplacement. Pourtant, une autre solution existe : OrlyVal est, pendant ce chantier, accessible sans frais supplémentaires aux titulaires d'un Navigo. Ce qui permet, au prix d'une correspondance de 6 minutes à Orly-4, de récupérer la ligne 14 du métro qui mène à la gare de Lyon en 19 minutes et à Chatelet en 22 minutes (sauf du 4 au 8 aout où cette ligne sera elle-même en travaux....). Pourtant, la RATP ne communique que très peu sur cette possibilité, ce qui explique sans doute que les rames d'OrlyVal restent presque vides.

    Lorsque j'étais conseiller municipal d'Antony, j'ai été à l'origine du voeu, voté à l'unanimité, demandant à Ile-de-France-Mobilités le maintien du caractère ferroviaire d'OrlyVal, son inclusion dans le régime tarifaire commun Navigo et la création de gares intermédiaires à Descartes, Wissous et Rungis. On sait que Valérie Pécresse est, au contraire, favorable au démantèlement de la ligne et à son remplacement par une piste pour autobus à conduite automatique. Elle a par ailleurs récemment exclu OrlyVal de l'harmonisation tarifaire d'accès aux aéroports.

    L'ouverture "exceptionnelle" d'OrlyVal aux titulaires de Navigo cet été est l'occasion pour les Antoniens de découvrir par exemple comment aller facilement et rapidement aux hôpitaux de Bicêtre et de Gustave-Roussy. Il faudra naturellement demander à transformer l'"exceptionnel" en "expérimental" et à exiger le maintien de cette tarification à la rentrée.

  • Vers une privatisation en catimini du service postal ?

    Actuellement le service postal dit "universel" est assuré par La Poste en application de l'article L2 du code des postes et communications électroniques. La loi du 18 octobre 2019 indique en effet que "La Poste est le prestataire du service universel postal pour une durée de quinze ans à compter du 1er janvier 2011".  Soit jusqu'en janvier 2026. On s'attendrait donc à ce qu'une loi soit prochainement débattue au Parlement pour décider une prolongation, sa durée ou éventuellement autoriser un appel à candidatures d'entreprises privées. Sauf que non. Le 13 mai 2023 (date anniversaire du putsch d'Alger...), le Premier ministre Bayrou, connu pour son courage à affronter les oppositions à l'Assemblée nationale, a demandé au Conseil constitutionnel le "déclassement" de cette phrase pour qu'elle puisse être modifiée par un décret, donc sans passer devant le Parlement. Une sorte d'avatar de 49-3. Ni Richard Ferrand, le nouveau Président du Conseil constitutionnel, ni ses collègues n'ont trouvé quelque chose à redire à l'opération, ils viennent d'y donner leur bénédiction. On parie qu'on va avoir pendant le Tour de France un décret décidant quelque chose comme : "Le prestataire du service universel postal est désigné par décret pour une durée de quinze ans à compter du 1er janvier 2026 après un appel à candidatures" ?

     

    ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Actualisation du 26 juillet 2025 :

    J'ai malheureusement l'impression d'avoir eu raison sur pas mal de points : le 15 juillet (le Tour de France se reposait à Toulouse...), le décret n°2025-641 est venu supprimer la mention La Poste dans l'article L2 du code des postes et communications électroniques pour la remplacer par le prestataire du service universel postal. Et hier 25 juillet (le Tour était en Savoie...), le décret n°2025-700, qui entre en vigueur le 1er janvier 2026, est venu préciser que la désignation de ce prestataire aurait lieu pour une durée de dix ans. On attend donc l'appel à candidatures et l'attribution du service, bien sûr au mieux-disant postal. A moins qu'une motion de censure ou une dissolution...

     

    -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

    Actualisation du 30 juillet 2025 :

    Ne boudons pas notre plaisir. Par les temps qui courent, une bonne nouvelle est tellement rare. Le gouvernement Bayrou s'est décidé le weekend dernier à désigner sans mise en concurence La Poste comme prestataire du service postal universel (décret n°2025-710 au journal officiel du 27 juillet). Mais penons garde : pourquoi avoir eu recours à trois décrets successifs dont chacun semble avoir une portée mineure si ce n'est pour mettre en place fort discrètement les conditions juridiques d'une future privatisation, en 2036 ou avant (ce qu'un décret a fait, un autre décret peut le défaire...) ? Vigilance à conserver, donc...

  • Valérie Pécresse désorientée

    Avant-hier j’ai reçu par la Poste, sous enveloppe nominative (en double exemplaire ! Bonjour le dédoublonnage du fichier…), deux prospectus de Valérie Pécresse : l’un de 28 pages au titre de la région Ile-de-France et le second de 12 pages au titre d’Ile-de-France Mobilités. Donc, quatre-vingts pages de papier, payées par les impôts locaux des franciliens, pour me faire comprendre pourquoi et comment Valérie Pécresse change ma vie…

    J’ai hésité à jeter illico l’ensemble dans le bac jaune mais la perspective de dénicher une pépite, comme la promesse de 2016 de rames à double niveau sur le RER B pour 2019, m’a incité à lire cette prose. Bingo ! Je n’ai pas eu à chercher trop longtemps : dans les pavés, la gaffe ! En page 6 du document régional (reproduite ci-dessus), la liste des lignes de métro et de tram qui ont été prolongées depuis 2016 comporte le tram T10 qui, selon Valérie, a été prolongé de Porte de Châtillon à Jardin Parisien !

    J’utilise assez souvent le T10, pour aller au théâtre La Piscine ou au cinéma Le Rex à Châtenay, parfois même pour assister au Conseil de territoire à Clamart : si ce tramway atteint bien Jardin Parisien, il le fait depuis la Croix-de-Berny et n’a jamais mis les roues à Porte de Châtillon ! En passant et en revanche, le tram T6, oublié dans la communication de Valérie Pécresse, desservait initialement Vélizy depuis Châtillon-Montrouge (mais pas Porte de Châtillon…) avant d’être prolongé jusqu’à Viroflay, ce qui aurait dû parler davantage à notre organisatrice en chef des mobilités régionales, conseillère municipale de Vélizy-Villacoublay).

    Ce qu’il y a de formidable avec Valérie Pécresse, ce que même quand on n’attend pas grand-chose, on est rarement déçu.

  • Abus de liberté ?

    La semaine dernière, j’ai assisté à une réunion publique organisée par la section locale de la Ligue des droits de l’Homme, consacrée aux libertés associatives. Les interventions et le débat ont porté essentiellement sur les risques démocratiques que peut engendrer l’application du Contrat d’engagement républicain pour le fonctionnement des associations d’aide aux personnes fragiles et aux minorités (pour simplifier un peu).

    Le roman de renard 6 le renard deguise en moine s insinuant dans la confiance du coq bartsch 6 gdut10345Cette soirée m’a un peu laissé sur ma faim. En effet, personne n’a posé la question de l’abus de liberté associative. J’ai bien conscience que ces mots-là vont choquer parmi les ligueurs. Schématiquement, mardi dernier, tout le monde était beau et gentil du côté associatif, alors que du côté de l’Etat et des collectivités locales l’oppression était omniprésente… Mais pourtant, entre le fort et le faible, c’est la liberté (la liberté illimitée, celle du renard dans le poulailler) qui opprime et la loi qui affranchit, selon la formule de Lacordaire.

    De fait, au cours de ma récente expérience d’élu local, j’ai fait le constat qu’il existe des associations qui promeuvent ou, au moins, tolèrent la discrimination ou l’exclusion et il y a des municipalités qui incitent les associations en question à abandonner ces pratiques par le jeu des conventions de subventions. Il ne me semble pas anormal que les collectivités se donnent les moyens de mettre en œuvre leur politique, surtout si elle est vertueuse…

    Ainsi, à Antony même, j’ai à l’esprit trois exemples d’associations problématiques :

    Sans doute, l’Etat et la municipalité étaient en mesure d’obliger ou, au moins, d’inciter ces associations à adopter des attitudes plus républicaines. Mais, en réalité, pas vraiment.

    Le cas de la première association a été réglé par la municipalité avec son habileté coutumière : l’association n’est désormais plus invitée aux réunions de la commission d’accessibilité, ce qui lui permet donc de continuer à se désintéresser tranquillement de l’exclusion des personnes en situation de handicap des espaces commerciaux concernés sans avoir à se justifier.

    Le cas de la seconde est parfaitement connu et toléré par la municipalité. Il est vrai que j’ai personnellement vu un dirigeant de cette association inviter publiquement ses adhérents à voter pour la députée sortante lors des dernières législatives.

    La troisième n’est pas subventionnée par la Ville, elle n’a donc pas signé de contrat d’engagement républicain. Le maire et le préfet ont été informés de la situation, sans qu’on sache ce qu’ils ont fait ensuite.

    Notons que dans ces trois situations le Contrat d’engagement républicain s’est révélé parfaitement inopérant. Hélas, les lois désarmées tombent dans le mépris. Un sujet pour une prochaine réunion de la LDH ?

  • Rue Mounié pacifiée : faut pas s'y fier

    Il y a un peu plus d’un an, j’exprimais ici-même mes craintes par rapport au projet d’apaisement de la rue Mounié. A quelques jours de l’inauguration de ce réaménagement, il convient d’en tirer un premier bilan.

    Rappelons tout d’abord l’objectif : à défaut de s’engager dans une véritable piétonisation (comme cela s’est fait à la satisfaction générale rue Houdan à Sceaux et rue René-Roeckel à Bourg-la-Reine), le maire d’Antony a voulu « pacifier » la rue Mounié par une demi-mesure, en donnant plus de place aux piétons, en favorisant l’ombrage et en diminuant l’artificialisation des sols mais sans supprimer la circulation automobile. Cela devait se traduire par une voie mixte unique (automobiles + vélos) limitée à 20 km/h, de larges espaces piétons séparés de la voie mixte par des rigoles de 5 cm de dénivelé, la plantation de nouveaux arbres, avec des bancs entourant ces arbres, la suppression des poteaux d’éclairage urbain, le maintien de 3 places de stationnement pour les personnes en situation de handicap et de 5 places de livraison. Cela figure encore sur le site de la mairie.

    Aujourd’hui, qu’en est-il ? Mounie rencontre

    La voie mixte unique (automobiles + vélos) existe bien mais sous forme de zone de rencontre, avec par conséquent priorité aux piétons. C’est un point positif – en fait, c’est LE point positif : de façon très inattendue, le maire s’est rangé sur ce point à l’argumentation des élus d’opposition du groupe Antony terre citoyenne et des associations cyclistes. De même, les rigoles entourant cette voie sont bien plus discrètes que celles annoncées initialement. On devrait donc avoir la possibilité de circulations piétonnes transversales sécuritaires, y compris pour les personnes à mobilité réduite.

    Rue mounie file

    En revanche, à l’heure actuelle, les automobilistes ne semblent pas avoir encore compris que la rue Mounié n’est plus un axe de traversée automobile de la ville et qu’il vaudrait mieux pour tous qu’ils empruntent désormais l’avenue Jean-Monnet ou l’avenue de la Providence. Un brin de communication ne ferait sans doute pas de mal, tout comme la suppression du tourne-à-gauche sur la RD 920.

    L’espace piéton est effectivement élargi, même s’il est actuellement encore très encombré par les chantiers finissants et les conteneurs à ordures. Comme prévu, les poteaux d’éclairage ont été supprimés mais ils ont été remplacés par des poteaux de vidéosurveillance ! Côté arbres, pour le moment pas de plantations nouvelles et donc pas de bancs pour s’asseoir sous ces arbres… En revanche, des planches végétales de superficie plutôt imposantes parsèment l’espace piéton et amènent donc à « tirer des bords » pour les contourner. D’autant qu’elles sont entourées de mini-clôtures rigides qu’on croirait spécialement dessinées pour générer des chutes de déficients visuels ou de personnes avec les bras chargés… Rue mounie bouchon

    Un mot sur les grands oubliés de la réalisation : les cyclistes. Interdits de transit à la descente, ils devront donc soit passer par l’avenue Gabriel-Péri (dans le flot des voitures ou à « contre-contresens » sur la bande cyclable ?) ou par la villa Domas, soit plus vraisemblablement braver cette interdiction. Dans le sens inverse, ils seront admis à circuler « harmonieusement » à 20 km/h avec les voitures, si tant est que les voitures puissent rouler à cette allure.

    Car c’est bien là que réside le problème essentiel : la cohabitation des différents usagers. Ce projet a sans doute été bâti par une officine type McKinsey : sur le papier, tous ces humains se déplacent indépendamment les uns des autres à tant de mètres par minute en flux quasi-laminaire. Mais en réalité ? On observe déjà le cercle vicieux que je craignais : une voiture particulière qui se gare à cheval sur la voie unique mixte et l’espace piéton au niveau du fleuriste, implique : le fourgon de transports de fonds ne peut pas entrer dans le parking du Monoprix et bloque la rue, implique : la file de voitures derrière klaxonne à qui mieux mieux et les deux-roues déboitent de la voie mixte unique pour dépasser le bouchon par les espaces piétons !... Vous avez dit : pacifiée ?

  • Canicule 2024 : merci Castex !

    Cet après-midi, il fait 36°C à l’ombre à Antony, les Hauts-de-Seine sont passés en vigilance orange. Le site internet de la ville nous vante « l’été doré » (« grillé » aurait été plus juste). Les deux « poumons de fraicheur » qu’auraient pu être le Sélect et Vasarely sont fermés, le Sélect est en « repos » du 24 juillet au 20 août et Vasarely ne rouvrira pas avant le 1er septembre. J’avais déjà alerté l’exécutif municipal sur la nécessité d’anticiper dès cet hiver la canicule prévisible qui nous atteint à nouveau : comme je le craignais, les résultats sont éloquents… Alors pour les Antoniens qui ne sont pas dans leur résidence secondaire de Bretagne, pour supporter la chaleur, il reste le RER B où des agents de la RATP distribuent aimablement des bouteilles d’eau et des éventails en carton. Alors, carton jaune pour Jean-Yves Sénant et une médaille pour Jean Castex !